CAN 2025-Groupe D: Le Bénin se relance contre le Botswana grâce à une victoire historique
En s’imposant face au Botswana (1-0) samedi 27 décembre, les Guépards du Bénin ont signé une victoire capitale dans le groupe D de la CAN 2025. Solides, appliqués et dominateurs, les hommes de Gernot Rohr décrochent un succès historique, le premier de leur histoire en phase de groupes d’une Coupe d’Afrique des Nations, et se replacent dans la course aux huitièmes de finale.
Le Bénin avait un impératif : gagner. Après la frustration née de la défaite inaugurale face à la RD Congo, les Guépards n’avaient plus le droit à l’erreur contre le Botswana, adversaire considéré comme le plus abordable du groupe D. Mission accomplie. Sans briller de mille feux, mais avec sérieux et maîtrise, les Béninois ont pris les trois points qui leur redonnent espoir.
Avant la rencontre, le message du sélectionneur Gernot Rohr était clair : « corriger l’injustice observée lors du match précédent ». Sur la pelouse, ses joueurs ont parfaitement répondu à l’attente. Dès les premières minutes, le Bénin confisque le ballon et impose son tempo, porté par un milieu de terrain actif et une animation offensive volontaire.
Dès la 4e minute, Tosin Aiyegun pense ouvrir le score. Bien lancé par Steve Mounié, l’attaquant trompe le gardien botswanais, mais l’action est annulée pour une position de hors-jeu. Deux minutes plus tard, le même Tosin tente une spectaculaire bicyclette, preuve de l’entame ambitieuse des Guépards.
Une ouverture du score méritée
Acculés, les Zèbres du Botswana passent une grande partie de la première période à courir après le ballon. Ils multiplient les fautes pour casser le rythme, obligeant l’arbitre ougandaise Shamirah Nabadda, seule femme au sifflet de cette CAN 2025, à intervenir à de nombreuses reprises. Le match est haché, engagé, et parfois brouillon.
Contre le cours du jeu, le Botswana se procure pourtant une énorme occasion. Sur un coup franc lointain, le ballon retombe sur Orebonye, seul au second poteau, mais l’attaquant manque l’immanquable (26e). Un avertissement sans frais pour les Guépards.
La réaction béninoise est immédiate. Trois minutes plus tard, Yohan Roche déborde côté droit et trouve Steve Mounié dans la surface. L’attaquant contrôle, jongle pour éliminer son vis-à-vis et remet intelligemment à Roche. La frappe enroulée du défenseur est déviée par un adversaire et termine au fond des filets (1-0, 29e). Un but symbolique : Roche se rachète après avoir été impliqué sur le but encaissé face à la RD Congo lors du premier match.
Des frayeurs, mais de la solidité
Le Bénin mène, mais reste sous la menace. Peu avant la pause, la barre transversale sauve les Guépards sur une frappe puissante du latéral Johnson (35e). Le score ne bougera plus avant la mi-temps, malgré un engagement permanent et un nombre élevé de coups de sifflet — 36 au total sur l’ensemble du match.
À la reprise, le sélectionneur botswanais Morena Ramoreboli tente un coup de poker avec un triple changement. Le rythme retombe quelque peu, mais le Bénin conserve la maîtrise globale. Les occasions se font plus rares, mais les Guépards restent dangereux par séquences.
Le gardien botswanais Phoko maintient son équipe en vie. Il intercepte un centre dangereux d’Hassane (53e), puis s’illustre sur une frappe limpide d’Ouorou, au terme d’une belle action collective (65e). Encore vigilant, il repousse une nouvelle tentative béninoise à la 70e minute.
Dans le temps additionnel, Dokou a l’occasion de mettre définitivement son équipe à l’abri, mais manque le cadre (90e+3). Le Bénin souffre jusqu’au bout, mais tient bon.
Un succès fondateur
Cette victoire ne fait pas oublier les points laissés en route face à la RD Congo, mais elle relance pleinement les Guépards dans le groupe D. Avec trois points au compteur, le Bénin peut désormais viser une qualification, soit en décrochant un exploit face au Sénégal lors du dernier match, soit en figurant parmi les meilleures troisièmes de la compétition.
Au-delà du classement, ce succès marque un tournant. Il s’agit de la première victoire de l’histoire du Bénin en phase de groupes d’une CAN, un cap symbolique franchi par une sélection en quête de reconnaissance continentale. Les Guépards sont encore en vie, et à la CAN 2025, l’espoir est bel et bien relancé.

