Accès refusé au stade de Tanger : Gernot Rohr dénonce un « fiasco » et interpelle la CAF
Un nouvel épisode de tension vient s’ajouter au climat déjà électrique autour des compétitions africaines. Le staff technique de l’équipe nationale du Bénin s’est vu refuser l’accès au stade de Tanger, alors qu’il s’y était rendu pour superviser le match de futurs adversaires. Une situation jugée inacceptable par le sélectionneur des Guépards, Gernot Rohr, qui n’a pas caché sa colère.
Selon les informations rapportées, des membres du staff béninois avaient effectué le déplacement au Maroc afin d’observer la rencontre Sénégal–Botswana, dans une logique classique d’anticipation et de préparation stratégique. Mais à leur arrivée au stade de Tanger, pourtant quasi vide, l’accès leur a été refusé. Résultat : les techniciens béninois ont dû suivre la rencontre… à la télévision.
Une situation que Gernot Rohr qualifie sans détour de « fiasco ». « Je suis furieux. Que se passe-t-il d’abord avec la VAR ? On nous a refusé un pénalty. C’est le chaos avec la CAF », a lancé le technicien franco-allemand, visiblement excédé. Pour lui, cet incident dépasse le simple désagrément logistique et révèle un malaise plus profond dans la gestion des compétitions par l’instance continentale.
Le sélectionneur béninois va plus loin et évoque un sentiment de marginalisation. « On dirait que le Bénin est ignoré parce que nous sommes un petit pays. J’ai envoyé mon staff à Tanger pour superviser un match et il n’a même pas pu entrer dans un stade vide. Il a dû regarder le match à la télévision », a-t-il dénoncé, pointant une forme d’injustice et de manque de considération.
Cet accès refusé intervient dans un contexte déjà tendu, marqué par des décisions arbitrales controversées et l’utilisation jugée confuse de l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR). Pour le staff béninois, la supervision directe des futurs adversaires est un élément clé de la préparation, permettant d’analyser les systèmes de jeu, les individualités et les dynamiques collectives. Être privé de cet outil constitue donc un handicap non négligeable.
Au-delà du cas béninois, cette affaire relance le débat sur l’équité de traitement entre les sélections africaines. De nombreuses voix s’élèvent régulièrement pour dénoncer des dysfonctionnements organisationnels, un manque de transparence et des décisions perçues comme incohérentes. Les propos de Gernot Rohr viennent ainsi s’ajouter à une longue liste de critiques adressées à la Confédération africaine de football.
A l’approche des prochaines échéances, cet incident pourrait renforcer le sentiment de défi au sein du groupe, mais aussi nourrir une motivation supplémentaire chez les Guépards.
Reste désormais à savoir si la CAF apportera des explications ou prendra des mesures pour éviter que de telles situations ne se reproduisent. En attendant, le Bénin devra poursuivre sa préparation avec les moyens disponibles, dans un contexte où le terrain sportif semble parfois parasité par des décisions administratives et organisationnelles difficilement compréhensibles.
