Tandem INF–Repromed : les journalistes digitaux outillés pour une lutte efficace contre les VBG

Tandem INF–Repromed : les journalistes digitaux outillés pour une lutte efficace contre les VBG

Tandem INF–Repromed : les journalistes digitaux outillés pour une lutte efficace contre les VBG

Le Regroupement des Promoteurs et Professionnels des Médias Digitaux du Bénin (REPROMED-Bénin) et l’Institut National de la Femme (INF) unissent une fois encore leurs efforts pour renforcer la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles. Avec l’appui du Ministère des Affaires Sociales et de la Microfinance, les deux institutions ont organisé à Cotonou un atelier de formation consacré au traitement médiatique des violences basées sur le genre, une initiative qui s’inscrit dans la dynamique des 16 jours d’activisme. Pendant une journée, une trentaine de journalistes digitaux ont été outillés pour adopter une communication plus éthique, sensible au genre et respectueuse des droits humains.

Prenant la parole à l’ouverture des travaux, la Secrétaire exécutive de l’INF, Flore Djinou, a salué l’initiative du REPROMED-Bénin, tout en rappelant la responsabilité des médias numériques à l’heure où le digital structure la production et la diffusion de l’information. Elle a insisté sur la nécessité pour les professionnels du secteur d’être suffisamment outillés, non seulement pour informer, mais aussi pour prévenir, protéger et sensibiliser. « Vous êtes, chaque jour, en première ligne pour influencer l’opinion, orienter les débats et amplifier les bonnes pratiques. En renforçant vos capacités, nous renforçons aussi la capacité de notre pays à prévenir la désinformation, à dénoncer les abus et à créer un environnement médiatique plus éthique, plus inclusif et plus protecteur pour les femmes et les filles », a-t-elle rappelé.

L’Institut National de la Femme a animé un module approfondi sur les trois grands textes qui encadrent les droits des femmes et des filles au Bénin : la loi portant répression des infractions commises à raison du sexe, la loi sur la santé sexuelle et reproductive, et le Code des personnes et de la famille. Avec pédagogie et exemples concrets, Me Josette Atadé, responsable du pôle juridique de l’INF, a éclairé les participants sur les différentes formes de violences basées sur le genre et sur les obligations légales liées à leur traitement médiatique. Des exercices pratiques ont permis aux journalistes d’apprendre à produire des contenus justes, équilibrés et respectueux de la dignité des survivantes.

Pour le président du REPROMED-Bénin, Lorys Hounon, la formation répond à une urgence sociale. Il a rappelé que les violences basées sur le genre « continuent de briser des vies, de détruire des familles et de compromettre l’avenir de milliers de femmes, d’hommes, de filles et de garçons ». Selon lui, le traitement médiatique, le choix des mots, la précision des informations et la sélection des images influencent directement la perception publique des violences. « Un reportage mal cousu peut renforcer les stéréotypes, invisibiliser les victimes et banaliser la violence. Mais un journaliste bien formé peut changer les mentalités, protéger, sensibiliser et prévenir », a-t-il affirmé.

L’Union des Professionnels des Médias du Bénin (UPMB), représentée par Yves Patrick Loko, a également salué cette initiative qu’il juge essentielle, surtout au lendemain des 16 jours d’activisme. Pour lui, cette formation permettra aux journalistes de produire des contenus capables de faire avancer le combat que mène le gouvernement et l’INF pour la protection des filles et des femmes.

Au-delà de ce premier atelier, le REPROMED-Bénin et l’INF ambitionnent de poursuivre ce programme de renforcement des capacités sur tout le territoire national. Deux autres sessions sont déjà prévues en 2026 dans les communes de Dassa-Zoumè et de Djougou, afin de toucher d’autres journalistes digitaux et d’étendre l’impact de cette initiative. L’objectif global est de former 75 professionnels supplémentaires et de créer une véritable communauté de journalistes engagés dans une communication responsable et protectrice.
Ce partenariat dynamique entre l’INF et le REPROMED-BENIN confirme la volonté des deux institutions de faire du numérique un espace de progrès, de justice et de sécurité pour toutes et pour tous. En misant sur une meilleure maîtrise des lois,une communication éthique et un engagement collectif, les deux structures posent les bases d’une lutte plus efficace contre les VBG au Bénin. Grâce à cette synergie, les journalistes digitaux deviennent des acteurs clé de la prévention, des relais de conscience et des partenaires indispensables pour bâtir une société plus égalitaire

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