Tentative de déstabilisation : la Plateforme électorale des OSC réaffirme l’urgence de poursuivre le processus électoral de 2026
Au lendemain de la tentative avortée de prise de pouvoir par un groupe de militaires, la Plateforme électorale des OSC du Bénin, coordonnée par WANEP-Bénin, tire la sonnette d’alarme. Tout en condamnant fermement cette dérive, elle met en avant un message essentiel : préserver coûte que coûte le calendrier électoral de 2026 pour garantir la stabilité du pays.
La démocratie comme ligne rouge
Le dimanche 7 décembre 2025 restera une date marquante pour la démocratie béninoise. Une tentative de prise de pouvoir par la force a secoué le pays, suscitant inquiétude et indignation. En réponse, la Plateforme électorale des Organisations de la société civile du Bénin (PEOSC), structure active dans l’observation et la prévention des crises électorales, a rendu publique une déclaration de fermeté.
La PEOSC, fidèle à sa mission, rappelle d’abord les fondamentaux. Depuis la Conférence nationale de février 1990, les forces armées ont pris l’engagement solennel de se retirer durablement de la sphère politique. Un engagement réitéré récemment, le 7 octobre 2025, lors d’une séance de sensibilisation au sein de l’armée. Pour la plateforme, cette tentative de déstabilisation constitue une rupture dangereuse avec ces principes qui ont fondé trois décennies de paix et de stabilité institutionnelle.
Elle félicite par ailleurs la réactivité des autorités nationales et des forces de sécurité qui ont permis de rétablir l’ordre constitutionnel en un temps record. Une manière de réaffirmer que l’armée béninoise, dans son ensemble, demeure républicaine et attachée à la nation.
Garantir la tenue des élections générales de 2026
Mais le message central de la déclaration va bien au-delà de la condamnation : il porte sur l’impératif de maintenir le cap vers les élections de 2026, considérées par la PEOSC comme un rendez-vous crucial pour la démocratie béninoise.
La plateforme exhorte ainsi le Gouvernement, la Commission électorale nationale autonome (CENA) et l’ensemble des institutions impliquées à poursuivre sans relâche les préparatifs en vue de la tenue des élections à bonne date. Pour les OSC, toute perturbation du processus électoral créerait un vide dangereux, susceptible d’alimenter les tensions et de fragiliser davantage l’unité nationale.
Selon la déclaration, la meilleure réponse à cette tentative de déstabilisation reste la solidité du calendrier institutionnel : renforcer la confiance citoyenne, consolider les acquis démocratiques et maintenir la voie des urnes comme unique moyen d’alternance et d’exercice du pouvoir.
À travers cet appel, la PEOSC rappelle que la stabilité du pays repose sur la régularité des scrutins, leur transparence et l’implication active de toutes les parties prenantes.
Appel au calme, à la responsabilité et au patriotisme
Dans un contexte où la désinformation peut rapidement enflammer l’opinion publique, la PEOSC invite les citoyens à faire preuve de responsabilité, à éviter de relayer des rumeurs et à préserver la cohésion sociale. Elle appelle à la vigilance et au rejet de toute forme de violence ou de division.
La plateforme exprime par ailleurs sa compassion envers les familles des victimes et souhaite que toute la lumière soit faite sur les motivations profondes de cette tentative de coup de force. Elle propose même la tenue d’un dialogue national inclusif, afin de renforcer la confiance dans les institutions et garantir un climat apaisé à l’approche des élections.
Un engagement renouvelé pour un processus électoral inclusif
Enfin, la PEOSC réaffirme son engagement à accompagner le pays dans la consolidation de la démocratie en 2026. Elle entend poursuivre ses actions de monitoring, de sensibilisation et de renforcement de la participation citoyenne, convaincue que seules des élections libres, transparentes et crédibles permettront de tourner définitivement la page de cette crise.
