Tirage Mondial 2026 : Donald Trump lauréat du premier Prix de la paix de la Fifa
Le 5 décembre 2025, à Washington, à l’occasion du tirage au sort de la Coupe du Monde de la FIFA 2026, le président des États-Unis Donald J. Trump a reçu officiellement le tout premier FIFA Peace Prize – le « Prix de la Paix » de la fédération mondiale de football, remis par Gianni Infantino, le président de FIFA.
L’initiative était jusque-là sans précédent. Ce prix a été annoncé début novembre 2025, avec pour objectif de récompenser « des individus ayant pris des actions exceptionnelles et extraordinaires pour la paix et l’unité mondiale ».
Le discours de Trump : mise en scène triomphale
Sur scène, Trump s’est félicité d’avoir « mis fin à de nombreux conflits dans le monde » – évoquant des crises au Congo, entre l’Inde et le Pakistan, ou encore au Moyen-Orient.
Il a salué Infantino : « C’est un honneur, vous avez fait un travail incroyable, vous avez établi des records de vente de billets, c’est un grand hommage au football, ou au soccer comme on dit aux États-Unis, les chiffres dépassent vos espérances. »
En récupérant sa médaille et son trophée – un globe doré soutenu par des mains – Trump a déclaré que c’était « l’un des plus grands honneurs de ma vie ». Il a affirmé que « le monde est aujourd’hui un lieu plus sûr », se posant en artisan de la paix.
Une reconnaissance controversée – critiques et doutes
L’attribution de ce prix à Trump a suscité de vives critiques – et beaucoup d’incrédulité. Certains qualifient ce prix de pure « fabrication » de la FIFA, conçue spécialement pour flatter son ami Infantino.
Le processus de sélection du prix reste flou : aucun comité indépendant, aucun historique – ce qui nourrit les interrogations sur la légitimité de l’honneur.
Parmi les critiques, on note le paradoxe entre ce prix de paix et certaines décisions récentes de l’administration Trump – notamment en matière militaire ou migratoire – jugées par beaucoup comme contredisant l’image d’un « artisan de la paix ».
Un message symbolique – mais quelle portée réelle ?
Pour la FIFA, ce geste marque un tournant : d’une simple institution sportive, elle se pose désormais – du moins symboliquement – comme actrice (ou commentatrice) des affaires mondiales, mêlant football, diplomatie et gouvernance globale.
Pour Trump, c’est une victoire de communication. A quelques mois de la Coupe du monde 2026 – qu’il soutient activement – ce trophée offre une tribune internationale et renforce son image de leader global.
Toutefois, entre la rhétorique et la réalité, beaucoup demeurent sceptiques. Le fait qu’un prix de paix – traditionnellement réservé à des personnalités engagées dans la défense des droits humains ou la médiation internationale – soit décerné par un organe du football, à un chef d’État controversé, pose question : s’agit-il d’un réel acte de réconciliation, ou d’un coup médiatique ?

