Salon national des OSC de jeunes et de femmes: Évaluation de la mis en œuvre des résolutions 1325 et 2250

Salon national des OSC de jeunes et de femmes: Évaluation de la mis en œuvre des résolutions 1325 et 2250


Du 2 au 4 décembre à Cotonou, le siège de l’Institut national de la femme (Inf) accueille la 2ᵉ édition du Salon national des organisations de jeunes et de femmes, placée sous le thème : « De la résolution 1325 à la 2250 pour une paix inclusive portée par les femmes et les jeunes au Bénin ». Une rencontre d’envergure pour faire le point, tracer de nouvelles orientations et affirmer la place stratégique des femmes et des jeunes dans la consolidation de la paix.

Trois jours pour renforcer l’agenda « Femme, paix et sécurité »

Ouvert ce lundi à Cotonou, le Salon national des OSC de jeunes et de femmes du Bénin rassemble organisations civiles, institutions nationales, partenaires techniques et experts. Cette deuxième édition entend proposer des pistes d’action concrètes pour accélérer la mise en œuvre des résolutions 1325 et 2250 du Conseil de sécurité des Nations unies, deux textes majeurs qui réaffirment le rôle crucial des femmes et des jeunes dans la prévention des conflits, la cohésion sociale et la stabilité des nations.

Mariette Montcho, directrice exécutive du Roajelf Bénin, a insisté sur l’importance de ce rendez-vous : « Les femmes et les jeunes ont leur place dans l’agenda national de la paix et de la sécurité. Cette 2ᵉ édition est née d’un acte de conscience », a-t-elle affirmé. Elle rappelle que l’année 2025 marque un double anniversaire ; les 25 ans de la résolution 1325 et les 10 ans de la résolution 2250 ; qui impose une accélération : « Le Bénin doit se doter d’un Plan d’action national 1325 de 2ᵉ génération, renouvelé, contextualisé et ambitieux. »

Elle souligne également la nécessité pour le pays d’adopter son premier agenda national 2250 consacré aux jeunes : « Un agenda national 2250 est une nécessité, une urgence, un impératif moral. » Pour elle, ce salon doit permettre de proposer, documenter et recommander des actions pour renforcer la participation des femmes et des jeunes : « Nous avons trois jours pour rencontrer, apprendre, agir, pour préparer ensemble un avenir plus sûr, plus juste, plus inclusif. »

Agnès Badou Savi, directrice adjointe de cabinet de la ministre des Affaires sociales et de la microfinance, a replacé les discussions dans un contexte mondial marqué par la multiplication des crises : « Il y a actuellement 56 conflits armés dans le monde, le plus grand nombre depuis la Seconde Guerre mondiale. Nous devons être artisans de paix. »

Elle a rappelé que les résolutions 1325 (2000) et 2250 (2015) ont transformé la vision internationale de la paix en valorisant le rôle des femmes comme « architectes de paix » et celui des jeunes comme « forces de stabilité, d’innovation et de progrès ».

Au Bénin, ces textes ont trouvé un écho à travers l’adoption du premier Plan d’action national 1325 et les initiatives locales de prévention de l’extrémisme violent, de participation des femmes et des jeunes, et de renforcement des capacités communautaires. A l’en croire, ce salon permettra un « bilan sans complaisance » et l’identification de nouvelles pistes adaptées aux défis émergents, notamment en matière de sécurité communautaire, de violences basées sur le genre et d’extrémisme violent.

Elle annonce que les travaux déboucheront sur une Déclaration de Cotonou et un manifeste des jeunes femmes pour la paix.

Huguette Bokpè, présidente de l’Institut national de la femme, a souligné la dimension urgente de la rencontre : « Ce salon constitue un appel à l’action, à la responsabilité collective et à l’urgence. » Elle rappelle les progrès réalisés : adoption du Pan 1325, actions dans les zones frontalières, mobilisation de la société civile, renforcement des réseaux féminins et jeunesse. Mais elle reconnaît que « les défis sont encore grands » et invitent les acteurs à poursuivre les efforts.

Le représentant résident du Pnud au Bénin, Titus Osundina, a insisté sur la nécessité d’aller au-delà des intentions : « Les femmes et les jeunes sont porteurs d’énergie et se trouvent en première ligne des innovations communautaires. L’appropriation des résolutions ne doit pas se limiter aux discours mais à des actions concrètes. »

Il encourage les participants à faire du salon « un espace de synergies et de bonnes pratiques » et à renforcer les mécanismes de prévention :
« Ensemble, nous pouvons faire du Bénin un modèle de paix inclusif. »

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