Fusillade près de la Maison Blanche : Washington sous haute tension, le déploiement de 500 soldats annoncés
Washington, 26 novembre 2025 — Dans un climat de forte tension, la capitale américaine est de nouveau secouée par un incident grave : deux soldats de la National Guard ont été touchés par balles ce mercredi près de la résidence présidentielle, à quelques pâtés de maisons de la White House. L’événement relance le débat sur la présence permanente de militaires dans les rues de Washington, déployés depuis l’été dernier à l’instigation de l’administration Donald J. Trump.
Selon les autorités, les deux soldats appartiennent à la National Guard de l’État de West Virginia. Ils ont été pris pour cible — un suspect a été interpellé sur place — dans une fusillade qualifiée d’“attaque ciblée” par la Police fédérale. Immédiatement, le cœur de Washington a été placé en alerte : des bâtiments publics ont été verrouillés, la zone autour de la Maison Blanche bouclée.
Cet événement survient dans un contexte déjà polémique : depuis août 2025, la National Guard est massivement déployée dans la capitale. L’ordre, initialement justifié par une prétendue « urgence criminelle », avait suscité l’opposition des autorités locales et des défenseurs des libertés. En novembre, un juge fédéral a jugé ce déploiement “illégal”, estimant qu’il constituait un excès du pouvoir exécutif et violait l’autonomie locale du district. Malgré cela, le contingent — plus de 2 300 soldats issus de plusieurs États, dont une part significative en provenance de la West Virginia — reste en place.
Après la fusillade, le Pentagone a annoncé, sous la demande de l’administration Trump, le déploiement de 500 soldats supplémentaires pour renforcer la sécurité de la capitale. Cette décision ravive les tensions entre défenseurs d’une sécurité musclée et ceux qui dénoncent la militarisation de l’ordre public.
Pour l’heure, la priorité affichée est la sécurisation des lieux stratégiques – bâtiments fédéraux, transports publics, zones touristiques – et la protection des gardes déjà présents. Le gouverneur de West Virginia, pourtant prompt à évoquer la mort des soldats, a depuis publié une mise au point, reconnaissant des informations contradictoires sur leur état de santé.
La fusillade soulève plusieurs questions lourdes : jusqu’où la présence militaire peut-elle s’imposer dans une démocratie ? Quelle place pour les forces armées face aux forces de l’ordre civiles ? Et surtout — quelle légitimité pour un tel déploiement, alors même qu’un juge fédéral l’a déclaré illégal ?
Ce soir, Washington apparaît sous haute tension. Le sort des soldats blessés reste incertain. Mais déjà, le choix de maintenir – voire d’accroître – l’effectif militaire dans la capitale marque un tournant dans la politique américaine de sécurité intérieure.
