Cabinet du Président de la Cour suprême : des précisions sur l’audience électorale du 14 novembre
Le Cabinet du Président de la Cour suprême a rendu public un communiqué ce 21 novembre 2025 afin de répondre aux commentaires jugés tendancieux circulant sur certains réseaux sociaux à la suite de l’audience électorale tenue le vendredi 14 novembre 2025. Face à la propagation de fausses informations et à la gravité de certains propos relayés, la Cour apporte plusieurs clarifications.
Un dispositif de transparence déjà bien installé
Première précision importante : la diffusion en direct des audiences juridictionnelles n’a rien d’une nouveauté exceptionnelle mise en place spécifiquement pour l’audience électorale du 14 novembre.
Depuis 2023, la Cour suprême s’est engagée dans une dynamique de modernisation et de transparence. Avec l’appui du Gouvernement et l’aide de la coopération chinoise, elle s’est équipée d’un système permettant de retransmettre en direct ses audiences publiques.
Depuis le 12 octobre 2023, toutes les audiences des chambres judiciaire et administrative sont accessibles au public en ligne. Cette évolution technologique a été largement annoncée à travers les organes d’information de la Cour et lors des trois dernières rentrées judiciaires solennelles.
Le communiqué insiste sur un point : aucun traitement différencié des audiences n’est effectué par les services techniques. L’audience électorale du 14 novembre n’a donc bénéficié d’aucune mise en scène particulière ni d’aucune intention malveillante.
Les commentaires, parfois polémiques, relayés sur les réseaux sociaux après l’audition du représentant de la Commission électorale nationale autonome (CENA) et du directeur général des impôts, n’engagent que leurs auteurs, affirme la Cour.
Aucune intention d’humiliation
Le Cabinet tient également à rejeter l’idée selon laquelle un représentant du Parti Les Démocrates aurait été publiquement humilié.
La Cour rappelle que le Président a accordé à l’intéressé « tous les égards qui lui sont dus ».
Ce dernier a d’ailleurs reconnu publiquement les qualités professionnelles et intellectuelles de Monsieur Allassane Tigri, qu’il a côtoyé par le passé.
Une démarche républicaine saluée par les protagonistes eux-mêmes
Autre clarification importante : l’ancien ministre Allassane Tigri, accompagné de l’avocat du parti, Maître Victorien Fade, s’est rendu dès la fin de l’audience au cabinet du Président de la Cour suprême. Leur objectif : présenter leurs civilités et remercier la haute juridiction pour la conduite des débats.
« La décence républicaine nous interdit d’en dire plus », conclut sobrement le communiqué.
La justice, au-dessus des enjeux politiques
En conclusion, la Cour suprême réaffirme avec force que la justice béninoise n’est et ne sera jamais un enjeu politique. Institution fondamentale de l’État, la Cour rappelle que seul le droit guide l’action du juge.
« La loi peut parfois sembler dure, mais elle demeure la loi. Le juge n’a qu’un seul devoir : l’appliquer, dans sa lettre comme dans son esprit. »

