Droits fondamentaux dans les juridictions supérieures : Une centaine de hauts magistrats africains en session à Porto-Novo

Droits fondamentaux dans les juridictions supérieures : Une centaine de hauts magistrats africains en session à Porto-Novo

Plus d’une centaine de hauts magistrats africains réunis à l’ERSUMA pour réfléchir aux défis de la digitalisation et des droits fondamentaux dans les juridictions supérieures.

Depuis le lundi 27 octobre 2025, la ville de Porto-Novo accueille la 17ᵉ session de formation des magistrats de l’Association africaine des hautes juridictions francophones (AAHJF). Cette rencontre d’envergure, organisée à l’École régionale supérieure de la magistrature (ERSUMA) de l’OHADA, réunit plus d’une centaine de magistrats venus de trente-huit juridictions nationales et communautaires d’Afrique.

Placée sous le thème « Les défis de la digitalisation et de la gestion numérique des procédures devant les hautes juridictions » et « La jurisprudence des cours régionales et communautaires en matière de droits fondamentaux », cette 17ᵉ session vise à renforcer les compétences des acteurs judiciaires et à adapter les juridictions africaines aux mutations technologiques et institutionnelles.

Le directeur général de l’ERSUMA a salué un « rendez-vous d’excellence et de partage d’expériences », soulignant que la formation continue constitue un levier essentiel pour bâtir une justice efficace, crédible et moderne.

Le président de la Cour suprême du Bénin, Victor Dassi Adossou, également président du Conseil d’administration de l’AAHJF, a exprimé sa satisfaction devant la forte mobilisation des 118 magistrats participants. Il a insisté sur la solidarité professionnelle entre les juridictions africaines et la nécessité de promouvoir une justice indépendante et transparente, garante de l’État de droit.

« Ces rencontres favorisent la mutualisation des bonnes pratiques, l’harmonisation des jurisprudences et la consolidation de nos valeurs communes : l’éthique, la rigueur et l’excellence », a-t-il affirmé, tout en remerciant le gouvernement béninois et le président Patrice Talon pour leur appui constant à l’AAHJF, ainsi que l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) pour son accompagnement technique.

Procédant à l’ouverture officielle des travaux, le garde des Sceaux, ministre de la Justice et de la Législation, Yvon Détchénou, représentant le chef de l’État, a salué « une tradition féconde au service du renforcement des capacités des magistrats et du rayonnement de la justice francophone africaine ».

Il a mis en avant la digitalisation des procédures judiciaires comme « un levier incontournable de modernisation et d’efficacité », tout en soulignant la vigilance nécessaire quant à la protection des données personnelles et au respect des droits de la défense.

Le ministre a réaffirmé la volonté du gouvernement béninois de poursuivre la modernisation du système judiciaire, à travers la dématérialisation des procédures et le renforcement de la coopération entre juridictions francophones.

Clôturant son allocution, il a formulé le vœu que cette session soit « un moment d’enrichissement collectif et de consolidation des liens fraternels entre les hautes juridictions africaines francophones ».

portailinfo

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