Bénin : Daniel Edah réagit à la sortie médiatique de Patrice Talon
Dans une déclaration rendue publique depuis Addis-Abeba le 6 novembre 2025, l’homme politique béninois Daniel Edah a réagi à la récente sortie médiatique du président Patrice Talon, en appelant à un dialogue national inclusif pour préserver la paix, la démocratie et la cohésion sociale au Bénin.
Ancien candidat à la présidentielle et défenseur d’une gouvernance apaisée, Daniel Edah salue d’abord la reconnaissance par le chef de l’État des tensions persistantes avec son prédécesseur, Boni Yayi, et de leurs conséquences sur la vie politique nationale. Selon lui, le président Talon a admis que cette rivalité a influencé plusieurs réformes institutionnelles et électorales menées depuis 2016.
« J’ai perçu chez le président Patrice Talon une prise de conscience : celle que la gouvernance de revanche ou de vengeance finit par nuire à la cohésion nationale », écrit Daniel Edah, tout en saluant l’ouverture du chef de l’État à un éventuel retrait simultané de la scène politique avec son prédécesseur.
Pour un sursis électoral et un dialogue national
L’ancien député européen plaide toutefois pour que cette volonté d’apaisement se traduise par des actes concrets. Il invite le président Talon à suspendre le processus électoral en cours, notamment celui de la présidentielle de 2026, marqué par l’absence du principal parti de l’opposition, Les Démocrates, ainsi que le projet de révision constitutionnelle actuellement en discussion.
« Si le président est sincère dans sa volonté de concorde, il doit surseoir au processus électoral et convoquer un dialogue national spécial », propose Daniel Edah, estimant qu’une telle initiative permettrait de restaurer la confiance, d’assurer la transparence électorale et de garantir une paix durable.
Il en appelle également à la responsabilité des deux principaux acteurs politiques du pays :
« J’invite les soutiens du président Talon à accompagner cette orientation d’apaisement, et le président Boni Yayi à encourager cette dynamique à travers le soutien des députés Les Démocrates », souligne-t-il.
L’ancien diplomate exhorte par ailleurs la CEDEAO et l’Union africaine à soutenir activement cette initiative, au même titre que les partenaires stratégiques du Bénin — le Nigeria, l’Afrique du Sud, la France, les États-Unis, l’Allemagne et les Pays-Bas — afin de consolider la stabilité politique dans le golfe de Guinée.
Un appel à la responsabilité collective
Daniel Edah insiste sur le fait que ce dialogue ne doit pas être perçu comme un procès politique, mais comme un espace de vérité et de réconciliation nationale.
« Il doit permettre de restaurer la confiance entre les acteurs politiques, de garantir l’équité du processus électoral à venir et de prévenir toute gouvernance fondée sur la vengeance ou l’exclusion », précise-t-il.
Rappelant les traditions de concertation et de compromis qui ont marqué l’histoire politique du Bénin, notamment depuis la Conférence nationale de 1990, il exhorte les dirigeants à s’élever au-dessus des clivages partisans :
« Le Bénin a toujours su surmonter les épreuves par le dialogue. Il est temps que l’intérêt supérieur de la Nation l’emporte sur toute ambition personnelle. »
Dans un ton à la fois ferme et conciliant, Daniel Edah conclut en lançant un message d’unité et d’espérance :
« Ensemble, faisons le choix de la sérénité et de l’unité pour la paix, la démocratie et le développement. Car c’est à ce prix que nous préserverons la stabilité de notre pays et garantirons aux générations futures un Bénin véritablement prospère et stable. »

