Gaza : Des corps remis par le Hamas

Gaza : Des corps remis par le Hamas

Le processus d’échange de dépouilles entre Israël et le Hamas a connu un nouveau revers. Les trois corps transférés vendredi 31 octobre par le mouvement islamiste via la Croix-Rouge ne sont pas ceux d’otages israéliens, a annoncé l’armée israélienne ce samedi 1er novembre, après vérification médico-légale.

L’institut médico-légal israélien a confirmé que les restes mortels remis ne correspondent à aucun des 11 otages encore portés disparus dont Israël attend la restitution. Une source sécuritaire à Gaza a rapporté, dans le même temps, de violents affrontements et des frappes aériennes autour de Khan Younès, dans le sud de l’enclave.

Tensions autour des vérifications médico-légales

Les Brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du Hamas, ont affirmé dans un communiqué avoir proposé à Israël des « échantillons provenant d’un certain nombre de restes non identifiés », mais que l’État hébreu aurait « refusé » de les recevoir, exigeant à la place les corps entiers pour analyses. « Nous les avons finalement remis afin d’éviter toute manipulation de la part de l’ennemi », a ajouté le mouvement palestinien.

En Israël, le sujet reste extrêmement sensible. Les familles d’otages réclament davantage de transparence et accusent le Hamas de retarder volontairement les restitutions. Des responsables politiques israéliens estiment que le mouvement détient d’autres corps d’otages qu’il ne restitue pas, en violation de l’accord de trêve négocié avec la médiation du Qatar, de l’Égypte et des États-Unis. Le Hamas, pour sa part, assure que les opérations de localisation des corps dans les zones dévastées de Gaza prennent du temps.

Depuis le 7 octobre 2023, date de l’attaque du Hamas sur le territoire israélien, 28 otages décédés sont recensés dans l’accord de restitution, mais seulement 17 dépouilles ont été rendues à Israël. L’accord prévoit qu’en échange de chaque corps d’otage, Israël remette 15 corps de Palestiniens tués lors des combats. Les États-Unis ont une nouvelle fois appelé les deux parties à la retenue et à poursuivre le processus avec « patience et humanité ».

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