Présidentielle 2026 : Vers un match amical peu inspirant

Présidentielle 2026 : Vers un match amical peu inspirant

Le duo de l’opposition éliminé de la course à la prochaine élection présidentielle au Bénin. Devrait-on s’en réjouir, s’en moquer, ou simplement s’interroger sur l’avenir d’un pays en proie à une instabilité politique et juridique dont les séquelles pourraient être bien plus préjudiciables qu’on ne le croit ?

Pour l’élection présidentielle d’avril 2026, le duo Romuald Wadagni- Mariam Chabi Talata, représentant la mouvance présidentielle, sera face à celui de Paul Hounkpè -Rock Hounwanou, du parti Fcbe, dont la candidature a été rendue possible grâce aux fiches de parrainage d’élus issus de la même mouvance.

C’est dire qu’on se retrouve face à un scénario où seuls les duos parrainés par la mouvance présidentielle seront en compétition pour la présidentielle du 12 avril 2026. Tous les duos non parrainés par les élus de la mouvance sont donc éliminés de la course.

Et lorsque les parrains de la mouvance se retrouvent entre eux dans le cadre d’une compétition présidentielle, la messe semble dite d’avance. Que Wadagni ou Hounkpè gagne, c’est la mouvance qui l’emporte même si, à l’évidence, le premier s’en sortira avec un score à la soviétique. Dans un tel contexte, il convient de rationaliser les ressources et surtout de travailler à plus de stabilité politique et institutionnelle.

Car lorsque, dans sa décision EP 25-007 du 27 octobre 2025 relative à la validité de la fiche de parrainage de Michel Sodjinou, la Cour déclare :

« Le formulaire de parrainage déposé par le candidat, mais dont l’expression non équivoque de rétractation a été portée à la connaissance du parti politique ‘’Les Démocrates’’ avant le dépôt de candidature, ne peut être considéré comme valable », cela peut nourrir une certaine instabilité au sein des formations politiques, surtout lorsque les candidats à un poste électif agissent de manière peu constructive.

A la veille du dépôt des dossiers, ou même le jour même du dépôt d’une candidature pour un scrutin — qu’il soit présidentiel, communal ou législatif —, un militant manipulé, ou simplement contrarié, pourrait réclamer le retrait de son dossier de manière abusive, mettant en péril l’équilibre interne de son parti.

Par Clotère ATIKPA

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