Lettre de Éric Houndété à Sodjinou : « Mon frère Michel, le Bénin nous regarde »

Lettre de Éric Houndété à Sodjinou : « Mon frère Michel, le Bénin nous regarde »

Dans une lettre empreinte d’émotion et de lucidité politique, Éric Houndété lance un appel à son frère et compagnon de lutte, Michel, afin de surmonter les divisions internes et préserver l’unité du parti. Il l’exhorte à remettre son parrainage dans l’intérêt supérieur du Bénin, rappelant que le devoir collectif dépasse les querelles individuelles.

« Mon frère Michel, le Bénin nous regarde » : la lettre d’Éric Houndété qui appelle à la réconciliation

Dans une lettre ouverte empreinte de sincérité et d’émotion politique, Éric Houndété, président du parti Les Démocrates, s’adresse à son camarade et frère de lutte Michel, l’invitant à dépasser les divergences internes qui agitent la formation politique de l’opposition béninoise.
Le texte, d’un ton à la fois fraternel et solennel, résonne comme un appel à la responsabilité, à la cohésion et à la sauvegarde de l’idéal démocratique que le parti s’est donné pour mission de défendre.

« Faire renaître notre démocratie, reconquérir nos droits et réconcilier le peuple béninois »

Dès les premières lignes, Éric Houndété rappelle le socle moral et politique sur lequel repose leur engagement commun :

« Notre parti, que nous avons créé ensemble, s’est engagé à faire renaître notre démocratie, à reconquérir nos droits et nos libertés et à réconcilier le peuple béninois. »

Ce rappel de la vocation fondatrice du parti sonne comme un retour aux valeurs de départ, à un moment où des tensions internes risquent de fragiliser son unité. L’auteur s’adresse directement à Michel dans un ton empreint de respect, tout en exprimant une douleur contenue face à la situation actuelle.

Un appel à la raison et à l’humilité politique

Reconnaissant le rôle et la posture de son interlocuteur dans la crise, Éric Houndété exprime sa compréhension, tout en regrettant les conséquences de certaines prises de position :

« Mon frère Michel, je suis heureux et fier de savoir que tu aurais pris fait et cause pour moi. Tu aurais conditionné ton parrainage à ce que le choix du candidat soit fait sans manœuvre d’exclusion et porte sur une personnalité du parti que tu juges plus apte. »

Mais il ajoute aussitôt, avec une pointe de tristesse :

« Je suis tout aussi peiné que cette proposition ait déclenché des menaces de démission et de retrait de parrainage. »

Loin d’adopter une posture accusatrice, le président des Démocrates fait preuve d’humilité et de conciliation. Il choisit la voie du dialogue, reconnaissant la difficulté du moment tout en insistant sur la responsabilité collective des dirigeants vis-à-vis de la Nation.

« Je viens très humblement me mettre à tes genoux »

Dans un passage fort, empreint d’une rare intensité humaine, Éric Houndété écrit :

« Je viens très humblement me mettre à tes genoux pour te supplier de remettre le parrainage au parti. Je sais que c’est difficile pour toi, mais l’histoire nous interpelle et le Bénin tout entier nous regarde. »

Cette phrase, à la fois symbolique et émotive, dépasse le cadre partisan. Elle traduit une conscience aiguë des enjeux démocratiques du moment et l’importance d’une compétition politique ouverte et équitable. L’auteur met en avant la responsabilité morale des leaders politiques vis-à-vis du peuple :

« Nous avons le devoir d’être à la hauteur des attentes du peuple, car il ne devrait pas être dit que la non-remise de ton parrainage a empêché qu’une compétition saine se passe dans l’intérêt du pays. »

Un ultime appel à la fraternité et au dialogue

En conclusion, Éric Houndété tend la main et appelle au dialogue :

« Appelle-moi, mon frère, et parlons-nous. Dieu te protège et protège notre pays. »

Ce mot de la fin, sobre et profondément humain, traduit la volonté d’apaiser les tensions et de préserver la cohésion du parti face aux défis politiques à venir.

À travers cette lettre, Éric Houndété s’adresse autant à Michel qu’à l’ensemble des acteurs politiques béninois, les invitant à placer l’intérêt national au-dessus des ambitions personnelles. En pleine période de préparation électorale, ce message résonne comme une leçon de maturité politique et un rappel à l’essence même de la démocratie : le dialogue, la responsabilité et la fraternité.

          2

portailinfo

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *