Affaire AK MASHA : la Criet met en garde contre les intox

Affaire AK MASHA : la Criet met en garde contre les intox

Face à une série de publications circulant sur les réseaux sociaux à propos de l’affaire du navire AK MASHA, Mario Mètonou, procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), a publié un communiqué pour clarifier les faits et mettre en garde contre toute immixtion dans le fonctionnement de la justice.

Selon le parquet spécial, les commentaires relayés en ligne seraient « truffés d’inexactitudes » et témoigneraient d’« ignorances des résultats des investigations et du contenu du dossier judiciaire ». Ces propos, souligne le communiqué, constituent une interférence susceptible d’influencer le cours normal d’une instance judiciaire, ce qui est réprimé par l’article 279 du code pénal.

Des faits maritimes qui ont déclenché les poursuites

Le navire AK MASHA avait été intercepté le 31 décembre 2024 dans les eaux territoriales béninoises alors que son système d’identification automatique (AIS) était désactivé, en violation des règles internationales de navigation. L’examen de son trajet, parti du port de Rouen en France à destination de Lagos au Nigeria, a révélé plusieurs interruptions du signal AIS, des communications suspectes et des éléments compromettants figurant dans une plainte transmise aux autorités béninoises.

Ces constats ont motivé l’ouverture de poursuites judiciaires contre huit membres de l’équipage, poursuivis pour contrebande, recel et blanchiment de capitaux.

Un premier jugement déjà rendu

Au terme de l’enquête, la Criet avait rendu un jugement le 28 avril 2025, aboutissant à diverses condamnations, à la libération de certains membres de l’équipage, ainsi qu’à la confiscation du navire au profit de l’État béninois. Les prévenus ont interjeté appel.

L’affaire a été examinée en appel le 4 août 2025, en présence des avocats de la défense. La décision a été mise en délibéré pour le 20 octobre 2025.

Un rappel à l’ordre

Dans son communiqué, le procureur spécial a rappelé que toute déclaration publique susceptible d’influencer une procédure en cours est passible, selon le code pénal, d’une peine de six à douze mois d’emprisonnement et/ou d’une amende de 50 000 à 500 000 francs CFA.

Par Fanelle SOTOMEY

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