Tensions Iran–États-Unis : frappes confirmées, escalade en cours

Les États-Unis ont bombardé trois sites nucléaires iraniens dans la nuit du 21 juin, quelques heures seulement après des menaces de Donald Trump. L’Iran, appuyé par une rhétorique de plus en plus offensive, avertit Israël et ses alliés d’une riposte sans précédent.
Des frappes américaines sur des sites stratégiques
Le président américain Donald Trump a confirmé le lancement d’une opération militaire contre l’Iran, baptisée Midnight Hammer, dans la nuit du vendredi au samedi. Trois sites nucléaires ont été ciblés, dont Fordo, l’un des centres les plus sensibles du programme nucléaire iranien. Ce revirement est intervenu alors que, quelques heures auparavant, Trump laissait encore une fenêtre de deux semaines à l’Iran pour éviter une attaque.
L’Iran menace Israël et défend son programme nucléaire
Le président iranien Massoud Pezeshkian, en communication avec son homologue français Emmanuel Macron, a fermement rejeté toute suspension du programme nucléaire iranien. Il a averti que toute nouvelle attaque israélienne serait suivie d’une riposte « encore plus dévastatrice ».
Dans la foulée, l’état-major iranien a menacé de s’en prendre à toute aide militaire envoyée à Israël, qu’elle provienne de l’air ou de la mer, et quel que soit le pays expéditeur.
Israël frappe le sud de l’Iran
Le même jour, l’armée israélienne a mené des frappes dans la région de Bandar Abbas, important port iranien situé sur le détroit stratégique d’Ormuz. Il s’agit de la première attaque israélienne sur cette zone, jusque-là épargnée depuis le début des opérations lancées le 13 juin. Jusqu’alors, les cibles privilégiées se concentraient dans le centre et l’ouest du pays.
Le Pentagone évoque une mission « historique »
Le secrétaire à la Défense américain, Pete Hegseth, a qualifié l’opération américaine de « succès incroyable et écrasant », affirmant que les frappes ont « dévasté le programme nucléaire iranien ». Il précise que cette action n’avait pas pour objectif un changement de régime, ni de cibler la population iranienne, mais visait uniquement des installations stratégiques.
« Nos B2 sont entrés et sortis de ces sites nucléaires sans que le monde ne le sache. C’était une frappe historique, la plus longue mission d’un bombardier B2 depuis 2001 », a-t-il déclaré.
Le chef du Pentagone a souligné que les États-Unis ne cherchent pas la guerre, mais agiront « rapidement et de manière décisive » en cas de menace contre leur peuple, leurs intérêts ou leurs alliés.
Une situation explosive
Cette montée en puissance des tensions entre Washington, Téhéran et Tel-Aviv installe durablement la région dans une zone à haut risque, alors que les acteurs régionaux comme les puissances occidentales multiplient les contacts diplomatiques pour contenir l’escalade. Mais le ton reste martial de part et d’autre, et la crise nucléaire iranienne entre dans une nouvelle phase critique.