Crise au sein de l’UPR : Ce qu’en dit le porte-parole du gouvernement

Crise au sein de l’UPR : Ce qu’en dit le porte-parole du gouvernement

Des tensions héritées de la fusion PRD–UP

La fusion entre l’Union Progressiste (UP) et le Parti du Renouveau Démocratique (PRD) pour former l’Union Progressiste le Renouveau (UPR) ne fait pas l’unanimité dans les rangs. Depuis plusieurs semaines, des voix issues de l’ancien PRD, notamment du cercle proche de Me Adrien Houngbédji, dénoncent une mise à l’écart dans la nouvelle configuration du parti. Certains appellent même à un retour pur et simple du PRD, sous sa forme originelle.

Le gouvernement rappelle le cadre légal

Interrogé sur cette tension politique, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, a tenu à rappeler les règles du jeu. Selon lui, la situation a déjà été tranchée juridiquement :

« Il m’a semblé avoir vu une décision de la Cour constitutionnelle […] qui constatait et consacrait la fusion des deux partis, UP et PRD, laquelle fusion a donné l’UPR », a-t-il déclaré.

Il insiste : cette décision rend légalement impossible le retour des partis fondateurs pendant une durée de 15 ans. Cela signifie que ni l’UP, ni le PRD ne peuvent être reconstitués sous leurs noms, sigles ou identités précédentes avant ce délai.

Dissidence possible, mais sous d’autres conditions

Néanmoins, Wilfried Léandre Houngbédji reconnaît le droit à la dissidence pour tout acteur politique. Si des membres de l’UPR, issus de l’ancien PRD ou non, souhaitent créer une nouvelle formation politique, cela est tout à fait envisageable.

« Si demain, des acteurs décident de partir de ce parti et d’en créer un autre, c’est leur libre choix […]. Mais ils iront créer un autre parti, certainement pas celui du même nom », a-t-il précisé.

Autrement dit, un nouveau parti peut naître, mais il ne pourra en aucun cas reprendre l’appellation PRD ni revendiquer l’héritage juridique de l’ancien parti dissous.

Une crise de positionnement politique ?

Derrière ces tensions, se cache selon le porte-parole du gouvernement une question de stratégie et d’anticipation électorale. Les protestations exprimées par les anciens membres du PRD relèveraient davantage d’un désaccord sur le positionnement futur, notamment à l’approche des prochaines élections générales.

« Ce sont de grands acteurs politiques, expérimentés. Ils sauront trouver des solutions à un moment ou à un autre pour avancer », a tempéré Wilfried Léandre Houngbédji.

L’unité du bloc présidentiel en question

Cette crise intervient dans un contexte où l’unité des partis soutenant le régime en place est scrutée de près. L’UPR, censée incarner un socle politique stable et consolidé autour des réformes en cours, se retrouve aujourd’hui à gérer un tiraillement interne. Si les responsables ne parviennent pas à apaiser les frustrations, cela pourrait affaiblir la cohésion du bloc présidentiel à court terme.

Pour l’heure, le gouvernement campe sur une position de neutralité juridique, tout en exprimant sa confiance dans la capacité des acteurs politiques à gérer leurs différends en interne, sans remettre en cause la légalité des structures existantes.

Par Fanelle SOTOMEY

portailinfo

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *