Médias/ Marche : La Haac célèbre la Journée internationale de la liberté de la presse

Cotonou a vibré ce samedi 3 mai au rythme de la Journée internationale de la liberté de la presse. À l’initiative de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac), une marche symbolique a rassemblé professionnels des médias et cadres de l’institution, dans un esprit de cohésion, de mémoire et de renouveau.
Du siège de la Haac à la place Bio Guerra, le pas était léger mais le message lourd de sens : renouer les liens, affirmer l’unité et célébrer la liberté de la presse au Bénin. À l’occasion de la Journée internationale de la liberté de la presse, la 7ᵉ mandature de la Haac a organisé une « marche de cœur », signe d’une volonté de rapprocher l’institution des acteurs des médias.
Pour Baile Tchibozo, conseiller à la Haac, cette initiative vise à restaurer une tradition perdue : « Cette marche est une marche de cœur, une marche pour bouger un peu le corps, pour que les plumes, les caméras et les micros soient un peu éteints, afin d’entrer dans une dynamique nouvelle. » Il a également insisté sur la nécessité de réconcilier la Haac avec les faîtières des médias, appelant à « une synergie d’action pour impacter positivement la presse ».
Un message d’unité que partage Armand Houssou, également conseiller à la Haac. Pour lui, cette activité est avant tout une manière de promouvoir la santé et le bien-être des acteurs de la régulation et des professionnels des médias : « Il nous faut des journalistes et des maisons de presse en bonne santé pour relever le défi de la régulation de proximité. »
Michel Ahonon, membre du personnel de la Haac, a quant à lui salué l’organisation de cette marche comme un geste fort en faveur de la liberté de la presse : « Le Bénin marche vers la professionnalisation de la presse. Nous aspirons à créer des entreprises de presse viables, dans lesquelles les journalistes pourront vivre décemment de leur métier. »
Présent à cette marche, Lionel Ebo, président de la Plateforme des promoteurs et acteurs pour le développement des médias au Bénin (Padem-Bénin), n’a pas caché sa satisfaction : « Cela faisait longtemps qu’on n’avait pas assisté à une telle manifestation le 3 mai. C’est une belle façon de se retrouver entre confrères et de rappeler que notre santé physique est tout aussi importante que notre rôle d’informateurs. »
Au-delà de la symbolique, cette célébration marque peut-être un tournant : celui d’une presse béninoise unie, engagée et mieux encadrée, en dialogue constructif avec son autorité de régulation.
Par Fanelle SOTOMEY