José Tonato lance l’extension du projet de réhabilitation du lac Ahémé
Le ministre du Cadre de Vie et des Transports chargé du Développement Durable, José Tonato, a procédé à l’inauguration des ouvrages réalisés dans le cadre de la phase pilote du Programme de réhabilitation du lac Ahémé et de ses chenaux, le mardi 22 avril 2025 à Djègbadji, . Il a également lancé officiellement la phase d’extension des travaux, une étape cruciale vers la restauration complète de cet écosystème stratégique.
Sous l’impulsion du gouvernement béninois, le Programme Intercommunal de Réhabilitation du lac Ahémé et de ses chenaux, mis en œuvre par l’Agence pour le Développement intégré de la zone Économique du Lac Ahémé et ses Chenaux (ADELAC), entre désormais dans une nouvelle phase. Après des réalisations concrètes dans le cadre de la phase pilote, une extension des travaux a été lancée à Djègbadji, en présence des autorités traditionnelles, des populations riveraines et des partenaires.
Des réalisations majeures déjà accomplies
Lancée en 2020 grâce à la volonté du président Patrice Talon, la phase pilote du programme a mobilisé près de 23 milliards de FCFA issus du budget national. Elle a permis notamment :
- Le dragage de 235 hectares de plan d’eau à une profondeur moyenne de 6 mètres ;
- La construction de deux passerelles (à Mêko et à Hâta) et de quatre débarcadères (à Djondji, Mêko, Gonko et Houncloun) ;
- Le reboisement de 12,5 hectares de palétuviers ;
- L’aménagement de deux zones de réserves biologiques pour favoriser le repeuplement halieutique.
Ces actions ont amélioré significativement les conditions de vie des espèces aquatiques, augmenté les rendements de pêche, et redonné de l’espoir aux populations vivant autour du lac.
Une phase d’extension ambitieuse
Fort de ces résultats, l’État béninois a décidé de poursuivre les efforts avec une phase d’extension des travaux, notamment le dragage entre Docloboé et l’embouchure « La Bouche du Roy ». Ce nouveau volet est estimé à près de 35 milliards de FCFA, toujours financés par les ressources internes.
Pour le ministre José Tonato, cette initiative incarne la vision durable du gouvernement : « C’est toute l’économie de cet écosystème, abandonné depuis plus de 60 ans, que le président Talon a réveillée. Nous œuvrons ici pour la restauration d’un patrimoine naturel, avec un impact direct sur la croissance économique et la santé des populations riveraines. »
Il a également évoqué l’ambition du gouvernement de recréer la « route de l’eau », un axe fluvial allant du Nigéria jusqu’au Mono, en passant par le lac Ahémé, les chenaux, le lac Nokoué et les rivières de Porto-Novo.
Soutien des communautés et appel aux partenaires
Les communautés locales ont manifesté leur reconnaissance par des chants, danses, rites traditionnels et prières. Chefs de cultes et autorités religieuses ont salué cette initiative qui, au-delà de l’économie, touche à la culture et à l’environnement.
Le maire de Grand-Popo, au nom des communes concernées (Bopa, Comè, Grand-Popo, Houéyogbé, Kpomassè et Ouidah), a exprimé sa gratitude au gouvernement, promettant une gestion exemplaire des infrastructures mises en place.
José Tonato a enfin lancé un appel aux partenaires techniques et financiers pour accompagner le Bénin dans cette dynamique structurante : « Nous avons commencé, mais la tâche est immense. La réhabilitation complète de nos plans d’eau requiert un engagement collectif. »
