Guinée-Bissau: le général Horta N’Tam investi «président de la transition» pour un an

Guinée-Bissau: le général Horta N’Tam investi «président de la transition» pour un an

Moins de vingt-quatre heures après l’annonce de la prise de contrôle du pays par un groupe d’officiers, la Guinée-Bissau a officiellement basculé dans une nouvelle phase politique. Le général Horta N’Tam, jusqu’ici chef d’état-major de l’armée de terre, a été investi ce jeudi 27 novembre président de la transition et chef du Haut commandement militaire, chargé de diriger le pays pendant une durée d’un an. L’annonce a été faite à Bissau lors d’une conférence de presse très attendue des militaires qui affirmaient la veille avoir « pris le contrôle total du pays ».

La cérémonie d’investiture s’est tenue au siège de l’état-major, placé sous un dispositif sécuritaire exceptionnel. Des dizaines de soldats lourdement armés ont été déployés autour et à l’intérieur du bâtiment, illustrant la volonté des putschistes de montrer leur maîtrise de la situation. C’est dans cette atmosphère tendue que le général Horta N’Tam a prêté serment, avant de s’adresser brièvement aux médias : « Je viens d’être investi pour assurer la direction du Haut commandement ».

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Selon les militaires, cette transition d’un an doit permettre, disent-ils, de « restaurer l’ordre », de « garantir la stabilité » et de « refonder les bases institutionnelles » du pays, même si aucun détail n’a encore été donné sur les futures étapes politiques ni sur la composition du gouvernement de transition.

Cette prise de pouvoir intervient dans un contexte particulièrement sensible, à la veille de l’annonce des résultats des élections présidentielle et législatives du 23 novembre, résultats que le Haut commandement militaire avait décidé de suspendre et d’annuler. Le président sortant Umaro Sissoco Embaló, qui avait contacté la presse internationale pour affirmer avoir été arrêté dans son bureau, reste introuvable.

La communauté internationale, qui suit la situation avec inquiétude, n’a pas encore réagi officiellement à l’investiture du général N’Tam. Dans le pays, la tension demeure palpable malgré un calme relatif observé dans les rues de Bissau, quadrillées par la garde présidentielle et les unités loyalistes aux putschistes.

Avec l’installation du Haut commandement à la tête de l’État, la Guinée-Bissau entre dans une période d’incertitude dont les contours restent encore flous. Le général Horta N’Tam, désormais homme fort du pays, devra faire face à un climat politique fragmenté et à une pression internationale qui ne manquera pas de s’intensifier dans les jours à venir.

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