Journée mondiale des huissiers de justice : Une caravane annonce les couleurs dans la ville de Cotonou
Ils sont des dizaines à enfiler un tee short noir griffé “Journée mondiale des huissiers de justice” sur un bas blanc, et à prendre d’assaut quelques artères de la ville de Cotonou, pour exécutée une marche qui démarre aux encablures du carrefour vodafone, au quartier Gbédjromé pour échouer à Gbégamey, en passant par Agontinkon et Vodjè, ce dimanche 8 juin.
La fine pluie de la matinée de ce samedi 8 juin, mois par excellence au cœur de la grande saison pluvieuse n’empêchera pas les huissiers de justice d’exécuté leur agenda. Telle que prévue, la caravane s’est débranlée du siège provisoire, en location, de la Chambre nationale des huissiers sis au quartier Gbédjromédé, et des marcheurs particuliers ont parcouru la ville sous les sons des gons et tam-tams, d’un groupe folklorique sollicité pour la circonstance. En exécutant cette marché thérapeutique, huissiers de justice et commissaires priseurs, ont à nouveau scellé leurs liens d’amitié et de solidarité. Des esquisses de pas de danse aux taquineries diverses, l’ambiance fut festive, à l’occasion de cette initiative entrant dans le cadre des activités commémoratrices de la journée mondiale des huissiers de justice.
“J’ai voulu soutenir les huissiers de justice qui le mérite vraiment. Ils ont fait de la formation une activité prioritaire de leur programme d’activité. Et nous savons toutes les vertus de la marche. La formation est une bonne chose mais le sport a aussi des vertus sur le plans physique, le plan mental, le plan social. Vous voyez que nous sommes ensemble tous confondus comme des gens d’une même famille que nous constitutions, la famille judiciaire”, a confié Bernadette Houndekandji, directrice de l’école de formation des professions judiciaires. Selon, Monique Kotchofa Faihum, présidente honoraire de la Chambre nationale des huissiers de justice, cette caravane s’inscrit dans deux tableaux.
D’abord, pour la visibilité des huissiers de justice du Bénin, en prélude à la fête internationale des huissiers de justice. En effet, tous les 2e jeudi du mois de juin de chaque année, l’Union internationale des huissiers de justice organise la journée mondiale des huissiers de justice où l’on parle de la profession, l’on fait des consultations gratuites pour montrer au public, au justiciable, le rôle de l’huissier de justice dans la nation. “On a donc fait cette caravane pour la visibilité en prélude à la journée mondiale de l’huissier de justice, et d’une pierre deux coups, pour atterrir au futur siège de la chambre nationale des huissiers de justice du Bénin. Nous sommes dans un siège provisoire en location mais aujourd’hui, nous avons acquis un terrain en plein cœur de la ville à Gbégamey et ce terrain a va abriter la maison de l’huissier de justice. C’est l’un de nos rêves les plus chers qui s’est réalisé à travers cette acquisition et nous découvrons les lieux”, a expliqué Me Monique Kotchofa Faihum. Elle poursuit : “Cette caravane nous a permis de quitter un siège pour notre futur siège. Nous sommes totalement en joie. Par la grâce divine, la concrétisation sera parfaite. On va bâtir la parcelle et vous verrez en grand, la maison de l’huissier de justice”.
Une mission sociale
Me Maxime René Assogba, actuel président de la Chambre, indiquera également que c’est bien dans le cadre de la 18e journée mondiale de l’huissier de justice, que plusieurs activités sont planifiées au rang desquelles il y a eu l’atelier de formation sous la direction de l’école de formation des professions judiciaires, les 4 et 5, s’en suit cette caravane du lundi 8 juin, qui a démarré du siège loué par la Chambre nationale des huissiers de justice pour atterrir au niveau de l’immeuble acquis par la Chambre sur fonds propre. “J’étais en train de signer des actes d’huissier de justice quand un acte de cette maison a atterri sur mon bureau, et bizarrement j’ai eu comme inspiration que ce serait le siège de la Chambre, j’étais en ce moment secrétaire général, et le président a approuvé”, a-t-il confié.
Il ajoutera que ce siège a été présenté au ministre de la justice Yvon Détchénou, qui a approuvé et donné les conseils nécessaires et tout rn assurant du soutien du gouvernement à la réalisation cette infrastructure qui sera le siège de la Chambre nationale des huissiers de justice, qui plus tard serait la Chambre des commissaires de justice étant donné que les deux professions entendent fusionner. “Le jeudi 12, consacrée à la journée de l’huissier de justice, nous allons organiser une journée porte ouverte à partir de 8heures. Les gens peuvent se rendre dans nos études pour des consultations gratuites jusqu’à 14heures. On leur parlera de la profession d’huissier de justice qui n’est pas connue du public alors que l’objectif de la journée c’est de nous faire mieux connaitre et de sortir de l’idée des gens que nous sommes des bourreaux de la république mais au contraire nous protégeons ceux là qui ont le droit de leur côté” fait savoir Me Maxime René Assogba.
Il va ajouter : “Ce sont les décisions que nous exécutons et nous avons une mission sociale, en protégeant les intérêts des parties impliquées dans un procès. Si vous nous voyez en train d’exécuté sur le terrain, c’est que la personne en cause ne veut pas s’exécuter. Même la décision rendue, il continue de dire qu’il a le droit de son côté, et en ce moment là force doit rester à la loi”.
