Sénégal : La Cour suprême confirme la condamnation d’Ousmane Sonko

Sénégal : La Cour suprême confirme la condamnation d’Ousmane Sonko

Au Sénégal, les avocats d’Ousmane Sonko expriment leur indignation après une décision judiciaire défavorable. Ce mardi 1er juillet, la Cour suprême a confirmé la condamnation de l’actuel Premier ministre pour diffamation à l’encontre de Mame Mbaye Niang, alors ministre du Tourisme, dans une affaire remontant à l’époque où Sonko était encore dans l’opposition. Cette condamnation avait entraîné sa disqualification à l’élection présidentielle de mars 2024. Désormais, il sollicite la révision de son procès.
Saisie depuis plus d’un an par la défense d’Ousmane Sonko, la Cour suprême devait se prononcer sur l’éventualité d’un vice de procédure dans la condamnation pour diffamation, intervenue en janvier 2024. Mais les juges ont rejeté cet argument. La haute juridiction a également refusé le renvoi du dossier devant le Conseil constitutionnel, qui aurait permis d’examiner la conformité de l’un des articles du Code pénal ayant servi de base à la condamnation en appel.
En conséquence, la Cour suprême entérine la condamnation d’Ousmane Sonko pour diffamation, ainsi que l’amende de 300 millions de francs CFA à verser à Mame Mbaye Niang.
Une condamnation sans incidence sur son éligibilité

Qu’en est-il de l’éligibilité de M. Sonko ?
Pour rappel, sa condamnation à six mois de prison avec sursis pour diffamation avait entraîné la perte de ses droits civiques, l’empêchant de se présenter à la présidentielle de 2024. Ses partisans avaient alors soutenu Bassirou Diomaye Faye, devenu président de la République.
Toutefois, selon ses avocats, cette confirmation de condamnation ne remet pas en cause l’éligibilité actuelle d’Ousmane Sonko. En effet, la loi d’amnistie adoptée en mars 2024, puis amendée en avril 2025 par la nouvelle majorité, couvre cette condamnation. Elle s’applique à « tous les faits susceptibles de revêtir la qualification d’infraction criminelle ou correctionnelle commis entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024, tant au Sénégal qu’à l’étranger, se rapportant à des manifestations ou ayant des motivations politiques ». Une définition dans laquelle, selon la défense, entre pleinement l’affaire de diffamation.
Grâce à cette amnistie, Ousmane Sonko a pu voter et se présenter aux élections législatives de novembre 2024. Sa condamnation confirmée ce 1er juillet ne l’empêche donc pas, à ce stade, de participer à la vie politique nationale.

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