Coup d’État déjoué : Le Colonel Tévoèdjrè dit tout sur la contribution des forces françaises
Le Colonel Major Dieudonné Djimon Tévoédjrè, commandant de la Garde républicaine, patron de la sécurité du président Patrice Talon s’exprime sur RFI sur le film de la tentative du coup d’État militaire déjoué et évoque la contribution des forces armées françaises.
Extrait:
Est-ce que vous faites appel à des amis, notamment venus du Nigeria, c’est ça ?
Premièrement. Nous avons encerclé la base. Et notre première idée, c’était de monter l’assaut sur la base. Mais au dernier moment, vu que la base se situait en plein milieu d’agglomération, et nous étions en pleine journée, il ne fallait pas créer des dommages au latéraux. Et nous avons décidé de ne pas aller à cet extrême.
Et c’est pour cela qu’en fin de journée, vers 18 heures, nous avons fait appel à la coopération internationale, à la coopération sous régionale mandat de la Cedeao. La partie nigériane nous a répondu favorablement. Et nous avons procédé plutôt à des frappes ciblées, chirurgicales, pour détruire des engins à l’intérieur qui pouvaient leur permettre de venir attaquer à nouveau.
Parce qu’ils avaient le plan de venir prendre possession de l’aéroport et autres. Donc, il fallait tout de suite finir avec cela. Déjà, ceux qui étaient dans la base ont pris la clé des champs, et la base était vidée. Et puis, après cela, nous avons utilisé les renforts qui nous étaient venus de Ouidah et du camp d’Allada pour faire le ratissage. Et ce ratissage a été fait avec également les éléments des forces spéciales françaises qui nous sont venus d’Abidjan et qui ont fini le travail que nous avions commencé.
Alors, combien d’avions nigérians sont intervenus ce dimanche après-midi pour neutraliser les mutins ?
Pour neutraliser les mutins, il y a eu un avion. Mais cet avion a été utilisé à plusieurs reprises. L’avion a fait plusieurs tours pour bien achever le travail et de manière efficace.Parce que, quand le ratissage a été fait, il n’y a vraiment pas eu d’habitation, d’environnement qui ont été atteints, ni de mort.
Est-ce que vous avez eu aussi le concours d’un avion d’observation français ?
Tout à fait. Nous avions eu le concours d’un avion de reconnaissance du côté français qui nous a permis, en fin de journée, de déterminer exactement les positions des mutins et qui nous a renseigné de manière précise sur leur position.
Et vous avez eu aussi le concours de forces spéciales françaises qui vous sont venues de la base d’Abidjan, c’est ça ?
Oui, je vous le confirme et c’était en fin de journée. Ils sont arrivés effectivement, ces forces spéciales françaises, où ils ont concouru au ratissage. Après que l’armée nigériane a fait ses frappes et tout était terminé, ces forces spéciales nous ont aidés à faire le ratissage.
Lire Aussi : Coup d’État déjoué au Bénin: Le rôle discret mais réel de la France

